LUCIE BAYENS

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jardins immobiles

Lucie Bayens

Vue de l’exposition Opéra Carbone, La vitrine des essais, Lycée Montaigne, Bordeaux, 2020.

Opéra Carbone

La vitrine des essais

Lycée Montaigne, Bordeaux

2020.

 

Persea Canicula

Opéra Carbone

La vitrine des essais

Lycée Montaigne, Bordeaux

2020.

 

Artiste plasticienne, je vis et travaille à Bordeaux. Je réalise des sculptures à la jonction de nature et culture afin de composer des installations. Mon travail prend ses racines dans le non-sens de cette dualité. Il est marqué par le temps long de la confection et de la germination. Je me sers du territoire comme d’une caisse de résonance. Je glane les infamies sur les rivages, dans la nature plus ou moins apprivoisée puis, j’agence des objets d’art en oxymore où les mots touchent la chair. Je fais vibrer les signes et tisse des liens à l’aide de techniques vernaculaires. Je transgresse la tradition du geste, ce qui donne une certaine ambivalence formelle à ma recherche. Ces objets sont des acculturations qui tendent des ponts entre sauvage et civilisé pour mieux construire, tout contre le barbare.

Spontanément, certains visiteurs d’expositions ou d’atelier m’ont apporté des abjects d’origine animale, végétale ou plastique trouvés dans la cuisine ou lors de promenades, afin de participer activement à cette néguentropie. Depuis j’invite les spectateurs à glaner, dans leur quotidien, puis à me faire don de ces trésors qui constituent ma palette, donnant ainsi la part belle à la contingence et résistant à une vision utilitariste de notre environnement et ce qui le compose. Suivant la définition de Schopenhauer, pour qui l’art est la communication universelle d’un secret qui modifie le sujet et l’objet pour percer au jour le vouloir vivre; Les allers-retours entre les différentes techniques, supports et matières utilisées, ainsi que les glissements sémantiques m’offrent un espace de devenir.

J’ai toujours vécu au bord de l’eau. Depuis l’enfance, j’y observe la nature et les hommes, dans leur alternance de calme et de violence. L’eau et sa trajectoire occupent une place centrale dans ma pratique car «L’histoire d’un ruisseau, même de celui qui naît et se perd dans la mousse, est l’histoire de l’infini» Elisée Reclus.

 

Lucie Bayens


 

 

 

 

 

 

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Contact : luciebayens@gmail.com