Laisse un blanc cheval Vidéo. 04 min 08 sec. 2023. | Il y a quelqu'un. Part1 Arlequine. Vidéo. 24.21 min. 2019. Lucie Bayens. Mot de passe: il_y_a_quelqu_un | Il y a quelqu'un. Part2 MAR. Vidéo. 24.21 min. 2019. Lucie Bayens. Mot de passe: il_y_a_quelqu_un | Il y a quelqu'un. Lucie Bayens. Installation vidéo. Première diffusion le 29 juin 2019 à l'occasion de l'exposition collective And I was feeling alive Meridians, Los Angeles. | Il faut vivre. William Acin & Lucie Bayens. Vidéo. 6min 22s. 2013. Première diffusion à l'occasion de l'exposition en duo Il faut vivre à la Chapelle Saint Loup, St Loubès, 2013. |
Il y a quelqu’un // There is someone
Original proposal for “And I was feeling alive” an exhibition organized by Meridians.
Any event is in love. Art is language, art is a vector of encounter, art a scream, here a silent call to observe and to love the living to resume our rightful place in its organization.
Feature: I asked that this silent and contemplative video be projected onto a white bed sheet hung in a tree taking care that it is not perfect, that it has folds so that the aspect is at the once ghostly and family / domestic. That we can «fall on» by walking in the garden. An appearance from garden to garden, from west coast to west coast.
Part.1 Arlequine
It is the French writer Marivaux who spread the expression «falling in love» by literally falling Harlequin at the feet of his sweetheart.
The Arlequine’s costume is made of canvas umbrellas abandoned in the public space. The umbrella protects. She sits in a garden, a theater of wild greenery (nettles and chelidoines).
His hands come out of their hiding place to release very slowly, thanks to the Kodaly method, the little music of Steven Spielberg’s film, «Close Encounters of the Third Kind» the pacific communication code between human and E.T. Then, she finds a swings under a big laurel sauce, swings there but can not fly.
Part.2 MAR
Bleu Ourse, half bear character mid-bear showman, wander through the installation ARM composed of coffee filter flowers, of an avocado tree to which I hung empty dogfish eggs gleaned on the coast of the French west coast, various works with plants, mud of the river Garonne and shoes of little girls found in the street, logs of maritime pine, hair embroidery representing the Gulf of Mekong ... A kind of extraordinary garden.
She tows a red box that is an exhibition space intended for public space (Agence créative’s Tinbox 7 ) in which are locked Ragondin #1 & Ragondin #2 (Nutria #1 & Nutria #2) , sculptures made of parasol pine cone scales embroidered on foam shapes used by taxidermists. Inside I have written with a mixture of pigment and Garonne’s mud MAR, the sea in Spanish (la mer in french) and the root words Marre Marin Marais (fed up, marine, swamp) because Bordeaux was built on a swamp and all the rivers and oceans of the world are one.
By turning more or less round in this installation, with reflections and transparencies some new words and acronyms appear and disappear. Then, she goes out on Bordeaux’s quays, a city where it happens that we cut trees for reasons of urbanism, turn around a plane tree, continuing to tow the cart enclosing the two mutants, it disappears between two trees.
In the Pyrenees, the mountain range separating France from Spain, in the south-west of France, there are no more endemic bears. In 2004, the last bear, Cannelle was shot by a hunter. In Béarn, all that remains is his little one (who survived without his mother) and his father, a Slovenian bear. They are both wandering the forest in search of a female who is not there.
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Il y a quelqu’un // There is someone
Proposition originale pour “And I was feeling alive” une exposition Meridians.
Tout évènement est amoureux. L’art est langage, l’art est vecteur de rencontre, l’art un cri, ici un appel silencieux à observer et à aimer le vivant pour reprendre notre juste place dans son organisation.
Dispositif : J’ai demandé à ce que cette vidéo muette et contemplative soit projetée sur un drap de lit blanc accroché dans un arbre en prenant soin que ce ne soit pas parfait, qu’il ait des plis afin que l’aspect soit à la fois fantomatique et familial/domestique. Que l’on puisse « tomber dessus » en se promenant dans le jardin. Une apparition de jardin à jardin, de côte ouest à côte ouest.
Part.1 Arlequine
C’est l’écrivain français Marivaux qui a répandu l’expression “tomber amoureux” en faisant littéralement tomber Arlequin aux pieds de sa dulcinée.
Le costume de l’Arlequine est fait de toiles de parapluies abandonnés dans l’espace public. Le parapluie protège. Elle s’assoie dans un jardin, un théâtre de verdure sauvage (des orties et de la chélidoines). Ses mains sortent de leur cachette pour délivrer très lentement, grâce à la méthode Kodaly, la petite musique du film de Steven Spielberg, Rencontre du troisième type, le code communication pacifique entre humain et E.T. Puis, elle trouve une escarpolette sous un grand laurier sauce, s’y balance mais ne parvient pas à s’envoler.
Part.2 MAR
Bleu Ourse, personnage à mi-ourse mi-montreuse d’ours, déambule dans l’installation ARM composée de fleurs de filtres à café, d’un avocatier auquel j’ai accroché des œufs de roussette vides glanés sur le littoral de la côte ouest française, de différentes œuvres avec les plantes, de la vase du fleuve Garonne et des chaussures de petites filles trouvées dans la rue, de bûches de pin maritime, d’une broderie de cheveux représentant le golf du Mékong… Une sorte de jardin extraordinaire.
Elle tracte une boîte rouge qui est un espace d’exposition destiné à l’espace public (Tinbox 7 de l’Agence créative) dans laquelle sont enfermés Ragondin #1 et Ragondin #2, des sculptures réalisées en écailles de pomme de pin parasol brodées sur des formes en mousse utilisées par les taxidermistes. A l’intérieur j’y ai inscrit MAR, la mer en espagnol et la racine des mots Marre Marin Marais, car Bordeaux a été construite sur un marais.
En tournant plus ou moins en rond dans cette installation, grâce aux reflets et aux transparences des nouveaux mots et acronymes apparaissent et disparaissent. Puis, elle sort sur les quais de Bordeaux, une ville où on coupe des arbres pour les raisons d’urbanisme, tourne autour d’un platane, continuant à tracter la carriole enfermant les deux mutants, elle disparait entre deux arbres.
Dans les Pyrénées, la chaîne de montagne séparant la France de l’Espagne, dans le Sud-ouest de la France, il n’y a plus d’ours endémique. En 2004, la dernière ourse, Cannelle a été abattue par un chasseur. Au Béarn, il ne reste plus que son petit (qui a survécu sans sa mère) et le père de celui-ci, un ours slovène. Ils errent tous les deux dans la forêt à la recherche d’une femelle qui n’est pas là.
Lucie Bayens 2019
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IL FAUT VIVRE
2010, je regarde le film Mammuth de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Je ressens une ample émotion en voyant la scène où, les deux personnages campés par Gérard Depardieu et Miss Ming, dérivent dans une piscine sur une mer calme ou un lac.
2010, je rencontre William Acin, visual artist en Gironde. Je ressens une grande émotion.
2013, à l’occasion d’une exposition éponyme commune, nous réalisons IL FAUT VIVRE, une vidéo d’art de 06 minutes 22 secondes. Caricature sociale. Dans un cadre, à la fois bucolique et désolé, un couple et son jardin. Les mêmes scènes se répètent et se succèdent avec idiotie autour d'une piscine dans les Landes du Médoc, au bout du continent. Vidéo librement inspirée d'une scène du film Mammuth de Gustave Kervern et Benoît Delépine.
Les deux artistes à l’image, portent des combinaisons de surf gâchées, cassées, trop grandes mais il n’y a pas d’eau. Deux naufragés, des pins penchés, quelques brins d’herbes éparses, une piscine préfabriquée bleue délavée, la voix forte, antique, théâtrale, intransigeante de celui qui apprend à ne rien faire et la voix frêle et perdue du guide.
On peut diviser ce film en trois parties entrecoupées de deux interludes :
1. Plan fixe, le titre Il Faut vivre apparait sur la piscine, en police sixties. Première scène. Dialogue absurde et faute de syntaxe. Répétition de la même scène plusieurs fois. Les deux personnages sont face camera, à la manière d’un soap.
2. Premier interlude : Plan serré sur le regard du vieux cheval fatigué devant une carcasse de voiture. Un cheval, deux chevaux.
3. Scène 2, la répétition s’estompe, la voix féminine aussi. Les personnages entament une réflexion sur le temps accordé au travail et à l’oisiveté qui vient se suspendre aux nuages moutonneux.
4. Second interlude : Plan fixe sur des genets en fleur livrés à la brise tandis que l’on entend des tirs d’armes de guerre résonner dans la forêt.
5. Scène 3, les personnages sont dans la piscine. Un navire de fortune pour un voyage onirique entre les pins maritimes. Les personnages réinterprètent le dialogue d’origine. Il faut vivre [sommation], parce qu’il faut vivre, il faut vivre avec tout cela, et pourtant il faut vivre, il faut bien vivre, il faut vivre bien…